Redonner le goût de la formation aux chefs d'exploitation
Les Hauts-de-France sont à la traîne en matière de recours à la formation. Une étude menée par Vivea identifie des leviers pour améliorer la situation.
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Dans les Hauts-de-France, le recours à la formation (hors Certiphyto) des chefs d’exploitation recule depuis 2019 et est plus faible que dans les autres régions. « Nous observons une démobilisation progressive des stagiaires », confirme Aurélien Labé, conseiller chez Vivea au sein de la délégation du Nord-Ouest.
Ce constat a poussé Vivea à mener au printemps 2024, une étude auprès de 100 producteurs de la région. Les résultats présentés à la fin de juin mettent en avant plusieurs raisons expliquant ce faible engouement : filières bien structurées, agriculture performante, autonomie, part importante d’installation dans le cadre familial, modalités d’apprentissage déjà multiples (coopératives et négoces, réseau de pairs, ressources numériques…).
Rendre les stages attrayants
Alors comment inverser la tendance ? En commençant par changer l’image de la formation, souvent dégradée car associée à une obligation et à la réglementation. Par ailleurs, « il faudrait une meilleure communication sur les stages proposés et leurs modalités de prise en charge », soutient Aurélien Labé. Autre piste d’action : une meilleure coordination entre les acteurs. En effet, « à ce jour, l’offre est un peu éparpillée, chacun fait à sa manière », estime-t-il.
« L’enjeu est aussi de répondre aux besoins de terrain de ces agriculteurs très techniques. Nous essayons de favoriser la mise en place de formation avec des modalités innovantes, en sortant de la “salle de classe” afin que ce qu’ils voient durant le stage soit directement transposable à l‘exploitation. »
Pour mobiliser les producteurs, il faut aussi qu’ils voient un intérêt économique à venir. Rendre les formations plus attrayantes est un autre levier, avec des formats plus courts, individuels sur certaines thématiques comme le travail en société ou les ressources humaines. À l’automne, les partenaires discuteront des suites à donner à cette étude. « L’enjeu est de savoir qui fait quoi et avec quels moyens », souligne Aurélien Labé.
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